Vidéosurveillance, sécurité des transports et libertés : des radars portatifs des bus scolaires

C’est dans USA Today qu’on apprend que différents Etats, la Géorgie et le Connecticut en particulier, ont développé un programme d’installation de mini-caméras vidéos latéralement sur les cars et bus scolaires ou plus généralement aux véhicules chargés de transporter des enfants. Ces caméras, à la manière des radars feu rouge, filment automatiquement les automobilistes qui doublent les bus scolaires contrevenant ainsi à l’interdiction de les doubler dont ces bus peuvent bénéficier et qu’une signalétique apposée sur eux rappelle.

Sur la foi de ces images, le procès-verbal d’infraction est adressé à l’automobiliste fautif pour une amende allant en général entre 300 et 1000 dollars. L’installation et la gestion de ces caméras de surveillance sont déléguées par les collectivités publiques à des entreprises privées (en général celles qui gèrent déjà les radars feu rouge), suivant un deal qui veut en général que 75% de l’amende revienne à l’entreprise et 25% à la collectivité.

USA Today rapporte que la tolérance des citoyens pour les radars portatifs des bus scolaires est plus élevée que pour les radars feu rouge en raison précisément de ce que l’objectif poursuivi est la sécurité des enfants. Autrement dit la sensibilité contemporaine sur "l’enfant roi" joue en faveur de mesures qui, autrement, seraient analysées comme des immixtions des pouvoirs publics dans les droits et les libertés des individus (ces caméras sont, en effet, des intrusions dans les véhicules des personnes [droit à la vie privée], elles disent l’endroit où une personne a été à un moment donné [droit à la vie privée], elles sont assorties d’un traitement automatisé de données nominatives [droit à la vie privée]…).

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